• Nous avons pu observer que la prise d'hormones de croissance amène de nombreuses modifications physiques et physiologiques chez un individu. Globalement, les effets que recherche le sportif de haut niveau sont bel et bien constatés (augmentation de la masse maigre, des capacités physiques, amélioration de la vue, récupération plus rapide après un effort physique intense...), mais ce uniquement sur le court terme. Une prise régulière d'hormone de croissance peut, il est vrai, prolonger ces effets avantageux aux sportifs de haut niveau mais à quel prix ?
              Prise à long terme et de façon abusive, il semblerait que l'hormone de croissance engendre des méfaits graves et irréversible sur la santé, tels que la provocation d'un diabète, d'un cancer ou encore l'apparition de troubles psychiques. En effet, il a été observé que la fréquence de développement d'un cancer chez les sportifs prenant l'hormone de croissance est bien plus élevée que chez un individu ne prenant pas d'hormones de croissance. Il est donc difficile de ne pas faire le lien entre la prise d'hormone de croissance et le développement de certaines maladies, ces conséquences restent pourtant au niveau du débat puisqu'elles n'ont pas encore été scientifiquement prouvées en raison de la récence de cette forme de dopage.
    Les sportifs sont malheureusement mal informés sur les risques qu'ils encourent lors de la prise d'hormones de croissance. Leurs performances sportives vont bel et bien s'améliorer, mais c'est au risque de tomber dans le pathologique et d'être victime d'effets secondaires dont ils n'ont que très rarement connaissance.
              L'hormone de croissance synthétisée a donc été détournée de sa fonction initiale puisqu'elle est désormais considérée comme un réel produit dopant. En effet, cette hormone a été synthétisée par génie génétique dans l'unique but de soigner certaines pathologies graves de la croissance, telles que le nanisme ou le syndrome de Turner, qui se caractérisent par une déficience en hormones de croissance. Rappelons que toute substance introduite dans le corps humain de façon abusive alors qu'elle n'est pas nécessaire peut présenter un réel danger pour la santé. Ainsi, il est tout à fait inconscient d'utiliser l'hormone de croissance dans une perspective unique d'amélioration des performances sportives, et donc des gains financiers pour les professionnels.
             Ce phénomène étrange de détournement des remèdes usuellement utilisés dans des cas de maladies rares n'est pourtant pas le fruit du hasard. En effet, nous vivons dans un monde de plus en plus élitiste et compétitif  dans lequel chacun cherche sa place. Les exigences, dans le milieu sportif sont de plus en plus importantes et les limites de ce qui est humainement possible sont chaque jour poussées un peu plus loin. Il est donc difficile, dans cette situation, pour les sportifs de haut niveau, de résister à la tentation du dopage. Nous nous trouvons donc face à une situation sans issue : plus les sportifs de haut niveau se doperont, plus il sera difficile de rivaliser avec eux et plus les sportifs qui ne se dopent pas seront poussées vers le dopage. Il existe, certes, des codes anti-dopage et de nombreux dépistages, mais nous ne pourrons sûrement jamais enrayer ce problème qui devient un réel fléau pour le monde du sport


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  • L'hormone de croissance présente cinq fonctions principales :
                - Elle stimule la synthèse des protéines et des acides nucléiques dans les muscles
                - Elle stimule la croissance des os longs, s'ils ne sont pas encore soudés.
                - Elle stimule la lipolyse (destruction des graisses dans un organisme) qui amène à l'augmentation des concentrations en acide         
                  gras libre et à une diminution générale de la masse graisseuse.
                - Elle augmente la concentration sanguine en glucose, la glycémie.
                - Elle favorise la cicatrisation des accidents musculaires.
    Mais les fonctions citées précédemment, ne sont que des effets positifs pour l'organisme. D'autres effets ont lieu, qu'ils soient directs ou indirects, néfastes ou non.

    Les effets directs

               Chez un individu s'injectant de l'hormone de croissance il y a des effets directs très visibles sur l'organisme. Premièrement , elle entraîne une stimulation de la lipolyse, c'est-à-dire la destruction des graisses, ce qui explique une réduction de la masse adipeuse. Elle peut provoquer un diabète lors d'une administration d'une dose très élevée, grâce à son effet "anti-insuline" et elle provoque également une stimulation de la différentiation cellulaire.
    Administrée par des voies autres que la voie digestive, l'hormone de croissance entraîne une libération de somatomédine une vingtaine d'heure après l'administration, ce qui entraîne une croissance des os. Il est même possible que la croissance des os soit indirecte par l'intermédiaire de la somatomédine produit par l'os lui-même.

    Les effets indirects
                 L'hormone de croissance agit indirectement en stimulant la synthèse de protéines notamment au niveau des cellules hépatique et à moindre degré au niveau d'autres organes. La somatomédine synthétisé par le foie sert alors ensuite à la synthèse protéique et l'incorporation de glucose, d'acides aminés et de sulfate dans les cellules.La surveillance de l'homéostasie glucidique montre un bénéfice favorable de l'hormone de croissance car il y a une augmentation de la sécrétion d'insuline mais comme le taux de la sécrétion de somatomédine augmente, l'insulinsensitivité est amélioré.

                   On peut donc dire que, principalement, l'hormone de croissance augmente la masse maigre de l'individu qui s'est vu administré de l'hormone de croissance et baisse son poids de masse grasse.

    Effets négatifs et dangers
                  Les sportifs de haut niveau ont en général pour but d'obtenir une perte de masse grasse et un gain de masse maigre et musculaire lorsqu'ils s'injectent de l'hormone de croissance. Cependant, les effets secondaires et les dangers qui résultent de cette injection existent :
    "Oedèmes en début de traitement au niveau des mains et des pieds sans gravité (liés à l'activité de l'hormone de croissance sur le métabolisme de l'eau et du sel: rétention hydrique) plus fréquent chez l'adulte.
                  - Hyperglycémie transitoire, intolérance au glucose, effet diabétogène.
                  - Formation d'anticorps (il ne s'agit pas d'anticorps bloquants) qui ne modifient pas l'activité biologique du produit administré.
                  - Augmentation du diamètre des nævi cutanés (sans risque accru de dégénérescence).
                  - Hypertension intracrânienne bénigne réversible à l'arrêt du traitement.
                  - Hypertrophie cardiaque, cardiomyopathie.
                  - Hypothyroïdie au décours du traitement.
                  - Traits acromégaliques limités.
                  - In vitro, des aberrations chromosomiques ont été rapportées, dont la signification clinique est aujourd'hui inconnue.
    De même, les effets indésirables peuvent entraîner des troubles psychiques, la dépendance, l'épuisement total, le développement anormal de certaines parties du corps telles que les mains, les pieds, le menton, le front, le nez ainsi que certains organes internes (acromégalie), et des troubles de la chaîne de dégradation des sucres (diabète sucré).

                Le fait que la prise de l'hormone de croissance à long terme puisse causer un cancer reste toujours un débat polémique. En effet, plus le taux de somatomédine augmente, plus la prévalence du cancer du sein, de la prostate, et du poumon augmente. Or, plus le taux  d'IGF-PB3 (insuline-like factor binding proteins), des inhibiteurs de la somatomédine, augmente, plus le taux du cancer du sein, de la prostate, du poumon diminue. Donc le rapport entre la somatomédine et son inhibiteur serait intéressant dans la perspective de la recherche contre le cancer. S'il y a plus de somatomédine disponible sous l'effet de l'hormone de croissance, alors il y a peut-être une augmentation du risque d'un cancer mais sur aucun modèle cellulaire animal, le taux de somatomédine ne peut induire des transformations cellulaires. Par contre, de nombreuses lignées tumorales sont causées par la somatomédine. Il pourrait donc avoir une petite accélération de la croissance d'une lignée tumorale existante, mais ceci n'a pas encore été prouvé scientifiquement.

                 L'exercice physique stimule la sécrétion d'hormones de croissance et augmente le taux de somatomédine, mais si un athlète de au niveau subit un régime particulier pour optimiser sa masse musculaire (masse maigre), dans ce cas, on observe un déficit en somatomédine car le jeûne entraîne une résistance à l'hormone de croissance. Ceci peut donc expliquer certains troubles de métabolisme osseux chez les sportifs, tels que les fractures de fatigue dabs les sports à forte activité physique (gymnastique, athlétisme, football, etc.).
    Aussi, " un groupe de chercheurs américains a montré que les observations faites sur les gamètes mâles s'appliquaient aussi à l'ovocyte. En effet, on peut observer une augmentation de la production oestrogénique. Les taux de testostérones et d'œstrogènes pourraient donc être un marqueur complémentaire pour les contrôles de somatomédine pour prouver la prise d'hormone de croissance chez les sportifs de haut niveau " (d'après l'étude sur l'hormone de croissance du Pr. P. Châtelain, Hôpital Débrousse, Hospices civils de Lyon).


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  • -Dans la quatrième étape on récupère l'hormone de croissance sans détruire la bactérie. C'est la " séquence signal " qui permet à l'hormone de croissance de sortir de la bactérie. Pour ne pas lyser la bactérie, on la plonge dans une eau sucrée pour que la cellule rétracte son cytoplasme. Il y a une augmentation du périplasme, là où se situe les molécules de l'hormone de croissance. Puis, on les plonge dans une eau très peu concentrée en soluté. Il y a une augmentation du cytoplasme ce qui réduit le périplasme. On extrait ainsi les protéines très peu contaminées en protéines bactériennes.

    Les fermenteurs comme mentionnés précédemment, permettent de produire de façon industrielle l'hormone de croissance après contrôle de la température, la pression, l'oxygénation et d'autres paramètres encore. Pour éviter toutes mutations, un lot de semence primaire de bactéries productrices d'hormones sert de référence pour toutes comparaisons avec les bactéries cultivées dans les fermenteurs. (www.gnispedagogie.org/pages/docbio/chap4/2.htm).


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  • -Dans une troisième étape, on obtient l'expression du gène greffé sur les bactéries transgéniques, cultivées en fermenteur, sur milieu  approprié.


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  • -Dans la deuxième étape on introduit le gène humain dans un plasmide d'Escherichia coli. Un plasmide est " un élément génétique du cytoplasme identifié dans les bactéries " (Dictionnaire robert).


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